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L’apprentissage de la mobilité urbaine se développe : êtes-vous formés ?

Depuis 2019, une évolution probante de l’usage du vélo en milieu urbain et péri-urbain nous amène à une véritable transformation des modes de déplacements en société. En milieu urbain, cet usage aurait progressé de 42% (Vélo et Territoires, Plateforme nationale des fréquentations, juin 2022) en faisant ainsi un marché en plein essor et notamment par la mise en réseau de nombreux acteurs, dont les professionnels de l’enseignement de la mobilité.

Aujourd’hui, il est possible de se former spécifiquement à l’enseignement en milieu urbain. Le Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) Animateur Mobilité à Vélo (AMV) forme les futurs titulaires à intervenir auprès de publics variés pour la remise en selle, la formation aux scolaires ou encore les plans de mobilité en entreprise : découvrez le CQP AMV, les centres et sessions de formation 2023.

2 portraits inspirants pour se lancer dans l’apprentissage de la mobilité :

Noën CUDENNEC, CQP AMV, Nantes (44) :

Pourquoi as-tu choisi d’œuvrer au développement de la mobilité (SRAV, apprentissage de la mobilité urbaine, remise en selle, …) ?

La mobilité à vélo m’apparaît comme un vrai levier de changement à la portée du plus grand nombre. Un changement dans le rapport à nos villes, à l’effort physique et plus largement aux problématiques environnementales. Se déplacer à vélo au quotidien, à mon sens, questionne ces rapports. J’ai choisi d’œuvrer dans ce domaine, car j’aime transmettre et j’aime voir le vélo comme un outil permettant de gagner en liberté.

Quel(s) type de public(s) encadres-tu et qu’est-ce qui les poussent à faire appel à tes services ?

À ce jour, j’interviens auprès d’enfants (de la maternelle au CM2) dans le cadre scolaire, périscolaire, en cours particuliers et en stages (partenariat avec Decathlon). J’interviens auprès d’adultes particuliers « primo débutants » et en perfectionnement (remise en selle) ; en entreprise (prise en main de vélo électrique, formation « conduite en ville », sortie mobilité, contrôle technique, etc.).

J’interviens pour des communes, CSC, associations, festivals (sorties mobilité à vélo, formations à la mobilité). J’ai une double casquette, car je suis également guide nature, je propose donc parfois de réunir ces 2 activités lors de sorties mobilités à vélo. Ce regard croisé est très intéressant.

Pour chaque public, le point commun est le vélo comme moyen de déplacement. Les raisons qui poussent ces clients à me contacter sont différentes. Pour la vélo-école adulte, le vélo représente parfois un réel outil d’émancipation (déplacement en autonomie, liberté et augmentation de l’estime de soi) alors que sur un festival, les attentes vont être plus récréatives.

En tenant compte du développement non-négligeable du marché de la mobilité à vélo, ton activité te permet-elle de travailler pour d’autres structures et/ou sur des projets bien spécifiques ?

J’interviens effectivement à Decathlon ponctuellement en tant que prestataire. Idem pour le dispositif Goodwatt (découverte et prise en main de VAE auprès des entreprises et salariés) via mon collègue Antoine Champare de StepbikeSteppe (référent régional).  

J’ai aussi été retenu comme co-traitant sur un marché public « écomobilité / transition écologique » de Nantes Métropole. J’interviens quasiment toutes les semaines dans les classes de CM1-CM2 sur cette thématique et je fais du lien avec le SRAV.

Guillaume GUERARD, directeur de l’École MCF Lille :

Pourquoi, à l’école MCF de Lille, avez-vous choisi d’œuvrer au développement de la mobilité (SRAV, apprentissage de la mobilité urbaine, remise en selle, …) ?

J’ai grandi dans une famille très sensible à l’écologie et je l’ai donc été très jeune aux impacts de l’activité humaine sur notre santé et notre environnement. J’ai commencé à faire un maximum de déplacements à vélo à partir du collège, c’est d’ailleurs à la même époque que la passion du VTT m’est tombée dessus ! En créant l’École MCF Lille en 2013 au milieu d’une immense métropole, c’était donc naturel et évident pour moi d’essayer de créer des services pédagogiques permettant de développer la mobilité à vélo. 

Ça n’a pas été facile, c’est un marché très complexe et en constante évolution. Mais, en 10 ans, c’est énorme toute l’expérience et le savoir-faire que moi-même et mon équipe avons emmagasinés.

Quel(s) type de public(s) encadrez-vous et qu’est-ce qui les poussent à faire appel à vos services ?

Nous arrivons à travailler avec tous les publics : particuliers, collectivités, entreprises, établissements scolaires, établissements d’éducation adaptée, centres, centres sociaux… etc.

C’est surtout notre catalogue de services à destination des particuliers qui fait notre volume d’activité et qui assure notre rentabilité. Pendant longtemps, le volume de CA réalisé avec les autres publics est resté résiduel en ce qui concerne la mobilité. Depuis 2 ans, le déséquilibre diminue, notamment grâce au développement des formations professionnelles pour encadrants et futurs encadrants. 

Ce qui pousse nos clients à faire appel à nos services mobilité ? : notre notoriété ! Nous jouissons d’un bouche à oreille important, qui touche surtout le public des particuliers. Les clients apprécient notre efficacité pédagogique, notre sympathie, nos infrastructures, nos process de renseignements et de réservation ainsi que la densité de notre planning de cours et de stages. Concernant les autres publics, c’est idem, mais avec eux, rien n’est possible sans un travail de réseautage de partenaires et de prescripteurs dense et complet. 

Un conseil à donner aux moniteurs et futurs moniteurs vélo ? Pourquoi devraient-ils se former à l’enseignement de la mobilité urbaine ?

Le marché des services pédagogiques « Mobilité vélo » est un marché complexe et déjà concurrentiel et cela va s’accentuer. Se former, progresser et développer ses compétences est donc primordial. 

Mon conseil ? : une stratégie tournée vers l’indépendance et la qualité ! 

Le marché est à deux vitesses avec d’un côté des structures qui proposent des services très peu chers, voir gratuits. Politiquement, ces structures sont poussées et favorisées. Elles vont donc massivement embaucher. Mais elles sont confrontées à des difficultés liées à cette situation de dépendance : l’impossibilité de maîtriser la qualité des prestations. Les enjeux de mobilité douce sont énormes et urgents, la société a sûrement besoin de ces structures, mais, pour un moniteur, ce contexte de travail est peu valorisant et peu stimulant. De l’autre côté, des structures comme la nôtre, beaucoup plus indépendantes, peuvent tenter de développer des services avec une maîtrise qualité importante !


La Centrale d’Achat vous équipe :

Prestations de SRAV, remise en selle, déplacements urbains : la Centrale d’Achat MCF aime aussi la mobilité et vous propose, grâce à ses partenaires, du matériel adapté à tarif remisé. Qu’il s’agisse de vélos, de casques ou de matériel de signalisation, nous nous efforçons de vous proposer des gammes complètes et variées.

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Équipez-vous aussi en matériel pédagogique grâce à Casal Sport. Bénéficiez de 18% de remise sur le petit matériel, les consommables et le matériel pédagogique dédié au SRAV. Casal propose aussi 2 kits spéciaux dédiés au SRAV (feux, matériel de signalisation, panneaux).

Les demandes se font par e-mail à l’adresse : pro@casalsport.com en indiquant le code MCF2023 et en joignant une copie de votre carte d’adhérent.